lundi 3 août 2020

Revue de presse - 3 août 2020

CONSEIL NATIONAL DES CHÔMEURS
CNC - Imaginons l’après-crise : couvrir les réductions de temps de travail
Suivant une réduction importante du temps de travail, on devrait pouvoir se qualifier à l’assurance-chômage, afin d’à la fois conserver nos emplois et combattre la précarité. D’autres pays permettent d’avoir accès à des prestations dans le cas d’une réduction des heures de travail : nous devrions adopter une mesure semblable! La crise sanitaire et économique devra déboucher sur une modernisation de l’assurance-chômage pour mieux refléter les nouvelles réalités du monde du travail et mieux protéger les travailleurs et les travailleuses contre les potentielles crises et contrecoups de l’économie. 

ASSURANCE-EMPLOI
La Presse - Vers une transition de la prestation d’urgence à l’assurance-emploi
Tout en préparant psychologiquement les bénéficiaires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) à la fin prochaine du programme, Justin Trudeau s’est montré rassurant en annonçant la création d’une aide « de transition ». « Notre but, c’est de transférer tous ceux qui reçoivent encore la PCU au régime d’assurance-emploi », a-t-il affirmé vendredi, précisant qu’il était hors de question « d’augmenter les cotisations à l’assurance-emploi durant cette période difficile ». Et pour éviter de laisser passer entre les mailles du filet ceux qui n’ont pas accès à l’AE, par exemple les travailleurs à forfait, Ottawa compte mettre sur pied une « prestation de transition » comparable à l’assurance-emploi.
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-08-01/vers-une-transition-de-la-prestation-d-urgence-a-l-assurance-emploi.php

PCU
Radio-Canada - Les banques alimentaires se préparent à la fin de la PCU et à une demande accrue
Les banques alimentaires ont fait des pieds et des mains pour continuer à venir en aide à la population au plus fort de la pandémie, mais voilà qu'elles craignent les conséquences de la fin des programmes d'aide gouvernementaux, de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Au plus fort de la pandémie, la banque alimentaire du Vestiaire Saint-Joseph, à Shédiac, venait en aide à environ 750 personnes par semaine. Ce nombre a diminué de 35 à 40 % au courant des dernières semaines selon Judson Cassidy, président de l’organisme.

AGRICULTURE
Gouvernement du Canada - Le gouvernement du Canada investit dans des mesures pour renforcer la protection des travailleurs étrangers temporaires (TET) et lutter contre les éclosions de COVID-19 sur les fermes
Depuis le tout début de cette pandémie, le gouvernement du Canada a pris un certain nombre de mesures importantes pour assurer l'arrivée en toute sécurité des travailleurs agricoles, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité alimentaire du Canada. Pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs agricoles canadiens et migrants, le gouvernement collabore avec les administrations municipales, provinciales et territoriales, ainsi qu'avec les agriculteurs, les travailleurs et d'autres employeurs qui participent au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Malgré tous ces efforts, il y a eu des éclosions de COVID-19 dans plusieurs fermes canadiennes, qui ont eu des répercussions importantes sur la santé et la sécurité des travailleurs.

La Terre de Chez-nous - Près de 59 M$ pour assurer la sécurité des TET 
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé lors de son point de presse du 31 juillet des investissements de 58,6 M$ pour assurer la sécurité des travailleurs étrangers temporaires (TET) et améliorer leur milieu de vie. Cette annonce fait suite au rapport dans les médias de différents cas d’abus de TET au Québec ces derniers jours et aux nombreux cas de COVID-19 rapportés chez des travailleurs au sud de l’Ontario, notamment parce que les installations sont mal adaptées.
https://www.laterre.ca/actualites/politique/pres-de-59-m-pour-assurer-la-securite-des-tet

DÉBAT-OPINION
Le Devoir - Des analyses simplistes des effets de la PCU
Depuis plus d’un mois, chroniques, articles et études se multiplient, évoquant le caractère dissuasif de la PCU. L’hypothèse sous-jacente de ces écrits est qu’en matière de prestation de remplacement du revenu, il y a un plafond à ne pas franchir sinon les gens sont « naturellement » bien plus intéressés à rester chez eux qu’à revenir sur le marché du travail. Quelques cas de difficultés à recruter de la main-d’œuvre sont montés en épingle en ajoutant que l’entreprise X ne « serait » pas la seule dans sa situation, que la situation serait quasiment généralisée. Toujours à cause exclusivement de la PCU, bien sûr ! Face à ces analyses simplistes de l’effet de la PCU, analyses qui ne font souvent que reprendre des lieux communs — les travailleuses et les travailleurs dans le fond sont des paresseux et des profiteurs —, nous aimerions rappeler certains faits et statistiques afin de remettre les pendules à l’heure.

Jeanne Emard (blogue) - L’effet dissuasif de la PCU
Je n’aime pas ce genre de titre (répété dans l’amorce de l’article) qui compare un phénomène à quelque chose d’aussi imprécis que ce qu’il n’y paraît. Qu’il n’y paraît pour qui? D’ailleurs, nulle part dans l’article on ne quantifie l’effet dissuasif de la PCU et on ne le compare à ce qu’il y paraît. À son habitude (que j’applaudis), M. Desrosiers a fourni un lien vers le document qu’il résume dans son article. Il s’agit d’un court document de sept pages (dont seulement cinq de textes et graphiques) de la Banque Nationale du Canada (BNC) intitulé Marché du travail canadien : Le diable est dans les détails rédigé par Alexandra Ducharme et Noah Nagle. Je vais le présenter, le commenter et ajouter les données pour le Québec pour comparer avec celles pour le Canada indiquées dans ce document.